Poème XXIX - La peine des sens
Impossible de comprendre
Mon corps, mon cœur s'est bloqué
Sur la marche qu'il faut descendre
Pour trouver la sérénité
Mystérieuse mécanique humaine
Je m'interrogeais sur ses rouages
Comme le créateur se démène
A trouver le bon assemblage
Maintenu par cette douce énergie
Qu'un grain de sable peut gripper
J'avançais aveugle dans la nuit
Comme un jouet dont on remonte la clef
J'étais blessé ma confiance trompée
Perdu dans ce Labyrinthe de mes émotions
Aux nuages autour de ma tête embuée
Je tentais d'échapper à tâtons
Je devais retrouver de la vie la mélodie
Un air bienveillant pour mon équilibre
Au-delà de mes inutiles soucis
Enveloppée de cette harmonie qui vibre
J'abandonne ma quête de vérité
Chaque pas est une sereine avancée
Qui me fera bientôt toucher
Ma raison d'être, mon identité
Le secret n'est il pas de partager
De vibrer en une pure résonance
Pour balayer l’iniquité
Embourbée dans l'ignorance ?
Nécessité d'exprimer le sacré
Dans la célébration de la vie
Je goûte à la douce félicité
D'être consciente de chaque acquis
Malgré le temps qui nous sépare
Nous démontrons qu'en écrivant à deux
Les âmes se rencontrent, jamais trop tard
Le spirituel doit nourrir les nécessiteux
Et lorsque les mots se rejoignent,
Se moquant de nos différences
Là s'abaissent les montagnes
Sous le poids de notre espérance
Moi l'apprenti homme en devenir
L'écho de tes mots me rassure
Tu me redonnes foi en l'avenir
La bienveillance est notre culture
Et moi émergente du chaos
Et soignant les bleus de mon âme
Je réponds à cet écho
Par la poésie qui ranime ma flamme
Marlène Aurangé - Christophe Peñaranda