L'église Saint-Sulpice et son gnomon

Publié le par M. Aurangé

L'église Saint-Sulpice et son gnomon

Aujourd'hui, je me suis de nouveau rendue à l'église Saint-Sulpice, dans le 6ème arrondissement de Paris. La promenade fut agréable en cette belle journée ensoleillée, quoique glaciale.

Le soleil illuminait la façade de l'église, ses colonnes qui rappellent un temple grec et ses tours asymétriques, témoignages de la construction tourmentée de cette église, qui dura près de 130 ans et pour laquelle plusieurs architectes ce sont succédés, de Servandoni à Jean-François-Thérèse Chalgrin.

L'église Saint-Sulpice et son gnomon

La fontaine sur la place de l'église qui, contrairement à la coutume hivernale, n'avait pas été vidée de l'eau qui y circule, était toute glacée. Quelques passants s'amusaient à casser des morceaux de glace en les frappant les uns contre les autres, tandis que les rares touristes en cette froide matinée de décembre se faisaient photographier devant les statues de lions de la fontaine dont l'eau en sortant de leurs gueules avait formé de curieuses formations stalactitiques.

L'église Saint-Sulpice et son gnomon

A l'intérieur de l'église, peu de calme cette fois-ci. Je me suis approchée du gnomon (mot dont j'ai appris qu'il venait du grec gnômôn, "moyen de connaissance") , dont j'ai déjà parlé dans un précédent billet, toujours discret, dans l'aile gauche du transept, pour un visiteur non averti.

Le texte inscrit sur le gnomon fut en partie effacé pendant la Révolution française, nous ne pouvons donc plus lire aujourd'hui le nom du roi et de ses ministres, toutefois, le texte est retranscrit sur un pupitre se trouvant à proximité.

En dessous de ce texte, figuraient également, à droite le signe du zodiaque des Poissons, un hexagone avec une lune et la lettre H, et, à gauche, le signe du zodiaque du Scorpion, toutes ses inscriptions ayant également été effacées.

Le visiteur pourra trouver étonnante la présence de cet instrument de mesure astronomique dans une église, d'autant plus que rien dans sa structure ne rappelle l'imagerie habituelle du culte catholique, sa forme d'obélisque et les deux crocodiles de cuivre présents à sa base rappelant plutôt l'Egypte antique.

Ces particularités lui confère un certain mystère dont l'évocation par l'auteur du "Da Vinci Code" (que je n'ai pas lu) est sans doute à l'origine de l'engouement actuel des touristes pour cette église.

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